Description
« Encore cédé » donne une bonne idée du projet de Fred Poulet. A la réécoute on se demande pourquoi cet album, très cohérent, fluide, soulevé par un bon nombre de chansons radiophoniques et tant de surprenantes comptines du quotidien perturbant de l’auteur, n’a pas davantage séduit le consommateur de disque. Si les compositions, le son et les textes sont solides comme du granit, la voix tremble et s’effrite au-delà de ce qui deviendra chez Fred Poulet un style. Il serait trop facile de dire que dans ce deuxième album l’artiste cherche sa voix, on dira plutôt qu’il ne veut ni séduire, ni chanter tout en faisant un pas vers le public. C’est d’ailleurs le titre parlé « Walking Indurain » qui remporte un bon succès et revient régulièrement pour présenter aux médias cet inconnu dont le nom fait sourire. Lucide Fred se dit lui-même aphone dans « Rasoir », titre digne des radios commerciales. Mais c’est dans le titre « Mes grands revers » (le ton est donné) que l’auteur prend la peine d’expliquer son dilemme à qui voudra entendre « Son filet de voix ». Notons dans cet album la contribution de ses anciens et précieux acolytes Mulhousiens, Denis Scheubel (alias Big Mini) pour la reprise de son « Nunuche » et Didi Kaiser pour la musique de « La flemme de ma vie ».
Crédits
Arnaud Dieterlen: tambours, synthés, guitare (9), Bontempi (14)
Alice Botté: guitares basses et guitares avec sa main gauche
Fred Poulet: guitares
François Heyer a chanté dans son trombone (11)
Big Bill Broonzy entendu au fond des « jeunes filles » (4)
Echantillon de Laurie Johnson (Avengers) dans « 40% »
Enregistrement: hiver 1996, Studio Hérisson de Mulhouse
Ingénieur son: Renaud Hebinger assisté de David
Produit par Saravah en 1996
Design: Rover chicago et GG
Photos: Ludovic Carème, Agnès Lebonpain
Dessin rondelle: Junquo Jonquille
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